Trelévern

Territoire d'agriculture que la nature n'a pas pourvu d'un décor prestigieux ou de plages de sable blond, Trelévern se fond dans un paysage fait de champs, pâtures et bosquets bordés d'une côte d'où les falaises ont presque disparu.

Fermant l'anse de Perros à l'est par la Pointe rocheuse protégeant Port l'Epine, ce village coule des jours paisibles loin de la cohue estivale des stations balnéaires qui l'entourent. Il est une étape que vous passerez sans doute sans en garder un souvenir remarquable. Le regard porté vers le large vous fera découvrir une île Tomé paraissant d'ici n'être qu'un rocher à peine couvert d'une végétation basse qui s'étirera sur toute sa longueur au fur et à mesure où vous vous dirigerez vers le fond de la baie.

côtes de Trelévern

Autrefois partie du territoire de Louannec, Trelévern devient paroisse indépendante en 1330 et commune élisant sa première municipalité en 1790. Elle verra sa superficie rétrécir en 1842, lorsque Trévou-Tréguignec qui en était un village deviendra, à son tour, commune indépendante.

La vocation d'agriculture de ses habitants leur aura fait construire jusqu'à six moulins, tous actionnés par la force des eaux des deux rivières qui forment les limites est et ouest de la commune. Elle aura pour protecteurs les seigneurs de Kergouanton qui érigeront au 15ème siècle le château portant encore aujourd'hui leur nom. Remanié et agrandi jusqu'au 17ème siècle, flanqué de deux tours, il verra plusieurs familles nobiliaires se succéder dans ses murs et servira même d'hospice durant quelques années du 17ème siècle.

église de Trelévern

Le patrimoine architectural de Trelévern comporte deux chapelles anciennes : Saint-Riec (15ème siècle) et Saint-Adrien (14ème siècle, restaurée au début du 20ème siècle), celle de la châtellenie de Kergantouon, dédiée à Saint-Sebastien, n'ayant laissé derrière elle que quelques pierres telles celles formant deux portes gothiques et un muret supportant un clocheton.

L'église actuelle est récente.

Construite de 1912 à 1914, elle a pris la place d'un lieu de culte dont l'origine est incertaine, d'abord chapelle puis église qui sera détruite pendant les guerres de succession qui secoueront la Bretagne. Reconstruite après ces évènements, elle sera restaurée durant la première moitié du 18ème siècle puis disparaîtra à nouveau, au début du 20ème siècle, pour laisser la place à l'édifice actuel.

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